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Si elle n'est pas combattue, l'impunité continue d'avoir un impact  

Kirsty Brimelow

Maître Kiststy Brimelow est intervenue lors d'un colloque en ligne à propos dumassacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran. Cette avocate britannique, QC, est spécialisée dans les domaines des droits humains. En 1988 plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en Iran suite à une Fatwa lancé par Khomeiny, alors à la tête du pays. Les responsables de ce crime occupent toujours des postes clés en Iran.

Nous attirons l'attention sur cette intervention de cette experte.

En février 2018, j'ai agi en tant que conseil auprès du tribunal du peuple à Genève et j'ai entendu les témoignages de nombreux membres de la famille de survivants de cette époque. Les récits fournis comprenaient celui d'un père qui a décrit avoir reçu la nouvelle de l'exécution de sa fille en se faisant dire que les balles exigeaient le paiement des balles qui ont été utilisées pour tirer et tuer sa fille.

D'autres ont témoigné de leur désespoir de trouver des informations sur le sort de leurs proches afin de les enterrer dans la dignité et conformément à leurs traditions religieuses. Leurs corps ne sont toujours pas identifiés et ne sont souvent pas retrouvés dans des fosses communes. Une femme âgée dont j'ai entendu parler m'a beaucoup émue en disant qu'elle croyait toujours que son fils devait encore être en vie quelque part dans une prison en Iran car elle n'avait jamais retrouvé sa dépouille.

Il y a peu de progrès dans la lutte contre ce crime contre l'humanité. Ce massacre doit rester au premier plan des considérations des Nations Unies lorsqu'il s'agit de violations des droits de l'homme en Iran.

Si elle n'est pas combattue, l'impunité depuis 1988 continue d'avoir un impact. Il est donc crucial d'informer sur les violations des droits de l'homme actuellement en Iran.

Les responsables ou soupçonnés d'en être responsables ne sont pas difficiles à localiser. Beaucoup parlent de leur rôle là-bas et se vantent en fait de leur rôle en Iran en 1988 lors d'entretiens récents.

Un tribunal est tenu examiner les preuves de ce qui s'est passé en 1988 pour offrir des recours et des réparations en vue d'informer et de prévenir les violations des droits de l'homme dans le présent et dans le futur. Les familles de ceux qui ont été tués ou disparus ne méritent rien de moins.