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DÉNONCER CE RÉSEAU DE DÉSINFORMATION

JEAN-FRANÇOIS LEGARET, président de la FEMO

Le jeudi 28 mars 2024, s'est tenue à Paris une conférence à l'initiative de la Fondations d'Etudes du pour le Moyen-Orient (FEMO) sur désinformation comme moyen de survie pratiquée par le pouvoir iranien. L'intervention qui suit a été faite lors de cette conférence.

Merci infiniment Philippe Goujon pour ces propos, je dirais bien informés et encourageants. Je pense que cette réunion est une réunion symbolique. D'abord, comme Philippe Goujon l'a rappelé, c'est Norouz 1403. Donc, à l'occasion de la nouvelle année [iranienne], c'est le moment de formuler des voeux et de manifester notre espérance collective.

Je voulais aussi rendre un hommage à François Colcombet, qui a été le premier président de la FEMO, qui a été un homme de grande conscience et qui a très âprement mené notre combat. J'exprime en tout cas un hommage très appuyé à cette haute personnalité.

Nous ne sommes pas là pour organiser des meetings, nous sommes là pour réfléchir en commun, proposer des solutions. Et parmi les questions qui nous interpellent, il y a le fait que dans cette actualité très dense, c'est la guerre en Ukraine, en Russie, c'est la guerre entre Israël et la Palestine. Ce sont des menaces de guerre. Le président de la République française a dit lui-même il y a quelques jours : nous sommes en guerre.

Mais sur la situation qui est la pire au monde aujourd'hui, selon l'ONU, Amnesty International, Human Rights Watch, le régime le plus barbare, c'est l'Iran des mollahs, en nombre d'exécutions capitales sans jugement, en scènes de torture et avec des insurrections qui se répandent dans tout le pays et dans les grandes villes et dans les grandes provinces.

L'opinion internationale et la presse française n'en parlent pratiquement jamais. On a parlé du combat des femmes et c'est fort heureux. Après l'exécution sauvage et barbare de Mahsa Amini, il y a de temps en temps des échos, mais rien qui reflète la réalité de l'insurrection et de la révolution qui est en marche et la barbarie de ce régime. Un régime qui est aussi responsable de l'attaque du Hamas sur Israël. Tout a été décidé, organisé. Les drones, les armes ont été livrés par l'Iran et ce sont les services secrets iraniens qui ont très amplement contribué à cette attaque surprise. Donc, l'Iran est responsable sur la scène internationale. Je crois que nous sommes tous déterminés d'abord à le dénoncer.

Ingrid Betancourt, que je salue très chaleureusement, c'est une très haute personnalité. Son combat et sa captivité nous ont beaucoup mobilisés. On garde tous très fortement en mémoire ces années tragiques, six ans et demi, je le rappelle, c'est absolument terrible et impensable. Mais Ingrid Betancourt, lors d'une grande réunion qui s'est tenue à l'Assemblée nationale, a fait une intervention très remarquée qui m'a beaucoup interpellé, sur le fait qu'il y a maintenant des preuves, des actions de désinformation menées par l'Iran des mollahs, auprès des services secrets américains, des services secrets internationaux, y compris en France, pour que la vérité ne soit pas connue et que la presse soit muette. Notre mission aujourd'hui est de travailler à dénoncer ce réseau et tout ce travail de désinformation qui est l'une des clés capitales de la situation qui permet à l'Iran aujourd'hui de faire taire la conscience dans la plupart des pays libres et même en France.