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L'Iran en proie à la crise: Évaluer le potentiel de changement et la troisième voie Juin 2025

L'analyse suivante a été publiée par le Free Iran Scholars Network (FSIN), un think tank composé d'universitaires iraniens, portant sur les possibilités de changement en Iran à partir des forces d'opposition.

Rédigée par le Dr Ramesh Sepehrrad (auteure, chercheuse praticienne et experte en cybersécurité) et le Dr Kazem Kazerounian (professeur et spécialiste de la politique iranienne), cette analyse, à la fois originale et particulièrement pertinente, nous a semblé digne d'intérêt.

La première version a été publiée sous le titre :
Iran Engulfed in Crisis: Assessing the Potential for Change and the Third Option.
C'est pourquoi nous en proposons ici une adaptation en français pour la FEMO.

Introduction : Une narration construite selon les éléments de langage du régime

Dans le contexte de la crise iranienne actuelle, qui a désormais pris des dimensions mondiales, l'avenir de l'Iran et les perspectives de changement sont devenus des sujets de discussions dans les médias.

Faisons un retour en arrière. Face à la quête incessante du régime de l'arme nucléaire, à son ingérence régionale destructrice et à son soutien au terrorisme, le dilemme politique des pays occidentaux a été, pendant des années, présenté comme un choix binaire : la complaisance pour induire un changement de comportement, ou la guerre.

Bien entendu durant plus de quatre décennies, le choix s'est porté sur dialogue et entendement avec le régime en place, alimenté par le vain espoir de découvrir des « modérés » en son sein et de l'encourager à changer de comportement.

Force est de constater que cette approche a échoué et est totalement discréditée. Rares sont ceux qui continuent à la défendre aujourd'hui.

Le récent conflit est une autre démonstration que la politique dominante à l'égard de Téhéran n'aboutit qu'à la guerre. Mais l'issu de ce conflit démontre également qu'une intervention militaire extérieure ne peut non plus résoudre les menaces posées par ce régime.

Il y a vingt et un ans, au plus fort du débat opposant la complaisance à la guerre, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a écarté ces deux options en avertissant que la complaisance mènerait inévitablement à la guerre et proposait alors une troisième voie : rejeter à la fois la complaisance et la guerre, en faveur du changement par le peuple iranien et sa résistance organisée.

Immédiatement après le récent cessez-le-feu, la présidente élue de la Résistance iranienne a souligné :

« Le cessez-le-feu et la fin de la guerre constituent un pas en avant pour la troisième voie : ni guerre, ni complaisance. Laissons le peuple iranien lui-même, dans la bataille du destin, renverser Khamenei et la dictature religieuse. Le peuple iranien, dans sa lutte centenaire, au prix de sacrifices énormes, a rejeté à plusieurs reprises les dictatures du Chah et des mollahs par des soulèvements successifs. »

Il est évident que les perspectives d'un changement en Iran est plus tangible que jamais. C'est pourquoi le régime des mollahs, ainsi que les think tanks, analystes et lobbys qu'il a placés dans les cercles médiatiques et institutionnels en Occident, mènent une campagne coordonnée visant à promouvoir deux discours fondés sur des notions illusoires, voire délirantes : :

1. L' « invincibilité » de la République islamique, affirmant que l'opposition ne peut provoquer sa chute. L'absence de soulèvement durant la guerre des douze jours, est présentée comme une preuve de la stabilité interne du régime.

2. Un changement de régime en Iran déclencherait le chaos et l'anarchie comme ce fut le cas en Irak, en Libye– fracturant le pays, déclenchant une guerre civile et provoquant des vagues de réfugiés.

La conséquence concrète de ces hypothèses est l'affirmation la négation de l'existence d'une véritable alternative au régime. Ainsi, le réalisme et la realpolitik, affirment-ils, dictent à l'Occident de poursuivre ses efforts de complaisance et de dialogue avec Téhéran, et non avec l'opposition organisée. Ainsi, la « Troisième voie » – un changement de régime par le peuple et la résistance organisée – est présentée comme une simple rhétorique, dénuée de toute substance pratique. Pourtant, un examen attentif de l'Iran et de la région révèle une réalité tout autre.

A. Une civilisation millénaire

Contrairement à la plupart des pays de la région – nés après l'effondrement de l'Empire ottoman, façonnés par l'intervention directe des puissances coloniales (notamment la Grande-Bretagne et la France) et le tracé de frontières artificielles – l'Iran, héritier d'une civilisation millénaire, possède une identité profondément enracinée et indépendante. Il n'est ni le produit du « crayon du dirigeant colonial » ni le résultat de la désintégration impériale du Califat ottoman ; au contraire, il a constamment préservé son identité cohésive et sa structure nationale à travers l'histoire. Même dans ses moments les plus difficiles, l'Iran n'est jamais devenu une colonie officielle.

Ni les invasions étrangères ni les bouleversements radicaux n'ont réussi à saper cette unité nationale. Ni les offensives mongoles, ni les invasions arabes, ni l'occupation alliée pendant la Seconde Guerre mondiale, ni les interventions politiques et militaires directes de la Russie et de la Grande-Bretagne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, n'ont réussi à fragmenter ou démanteler la structure nationale de ce pays.

Contrairement à certains pays de la région dont les structures sociales et religieuses nourrissent des crises provenant de la composition tribale ou sectaire de sa société, comme en Libye ou l'Irak, la diversité ethnique et religieuse de l'Iran a toujours été intégrée à un tissu national résilient.

En effet, en exportant le fondamentalisme, créant et soutenant des proxys et fomentant des discordes ethniques et religieuses, c'est bien le régime du guide suprême qui a joué le rôle d'« incendiaire », alimentant l'instabilité, la violence et la crise dans la région. La disparition de ce régime, par la volonté du peuple iranien, éliminerait une source majeure de troubles, jetant ainsi les bases d'une paix et d'une coexistence durable dans la région.

Les différents groupes ethniques iraniens, dont les Kurdes,les Azéris ou les Baloutches, ont préservé leur identité nationale et se sont toujours considérés comme indissociables de la nation iranienne – une réalité fondamentalement différente de celle de leurs homologues des pays voisins. En Iran, la solidarité ethnique et nationale est centrale : les Kurdes iraniens, contrairement à ceux d'Irak ou de Turquie, ne sont pas tenté par le séparatisme. Les Azéris ont non seulement fait partie intégrante de la nation, mais ont gouverné l'Iran pendant 300 des 400 dernières années. Le guide suprême du régime actuel est d'origine azéri. Au passage notons que deux des trois fondateurs de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI) en 1965 étaient azéris.

Sur le plan religieux également, si 80 à 90 % des Iraniens sont chiites, outre l'histoire des régimes oppressifs, les minorités religieuses – sunnites, chrétiens, juifs, zoroastriens et bahaïs – ont, pour la plupart, coexisté pacifiquement aux côtés de la majorité. L'Iran n'a jamais connu de guerre interne ni de désintégration, et aucune partie du pays n'a jamais fait sécession suite à un conflit ethnique ou religieux. La séparation de territoires comme le Caucase ou certaines parties de l'Afghanistan actuel de l'Iran est le résultat d'invasions étrangères. Ce contexte historique, social et culturel profondément ancré rend infondés tous les scénarios, libyen, irakien ou même syrien.

B. Érosion interne et revers stratégiques régionaux : vers un point de non-retour

Dans la situation actuelle, la légitimité politique et religieuse du régime s'est quasiment érodée. Même auprès de ses piliers traditionnels, tels que certains segments du clergé et de la classe commerçante du Bazar, le régime est désormais confronté à une profonde crise de légitimité. Le fossé entre le peuple et l'État est plus large et plus visible que jamais.

Sur le plan économique, le régime est dans une impasse totale. L'inflation galopante, le chômage, la corruption endémique et les sanctions internationales ont ébranlé les infrastructures économiques du régime et plongé les Iraniens ordinaires dans une crise profonde. Ces conditions ont alimenté l'expansion des manifestations et contestations.

Une grave érosion ronge le pouvoir et son appareil sécuritaire. Il existe une crise de loyauté et à des fissures croissantes apparaissent en son sein. Ses forces répressives souffrent d'épuisement, tandis que les pressions extérieures et les revers régionaux répétés ont rendu le régime plus vulnérable que jamais. Ces facteurs entrainent le système vers un point de non-retour.

Sur le plan régional, le régime a subi des revers stratégiques irréparables. L'affaiblissement et la perte de sa principale force supplétive, le Hezbollah au Liban, les attaques militaires contre les Houthis au Yémen, la pression croissante sur les milices chiites soutenues par Téhéran en Irak et, surtout, la chute de Bachar el-Assad, pilier de la stratégie régionale du régime, ont contribué à démanteler ce que le régime considérait autrefois comme sa « profondeur stratégique » et son bouclier politique. Tous ces développements ont rapproché le régime vers un effondrement irréversible.

C. Le facteur social : les conditions objectives préalables à la révolution

Depuis fin 2017, l'Iran a connu plusieurs soulèvements nationaux majeurs, témoignant d'une volonté générale de changement de régime. Les manifestations de 2017-2018, au cours desquelles la population scandait « Réformateurs, conservateurs, la partie est maintenant terminée !», ont reflété l'effondrement des illusions quant à un changement de l'intérieur du système.

Le soulèvement de novembre 2019 a marqué la descente des classes populaires iraniennes dans la rue, brisant le mythe du soutien du régime parmi les pauvres. Après une répression sanglante qui a fait 1 500 morts, la jeunesse rebelle a riposté, incendiant plus de 900 centres gouvernementaux et de sécurité, selon les chiffres officiels.

Le soulèvement de 2022, qui a duré plusieurs mois à travers le pays, a marqué, sous le leadership des femmes, l'éclatement de quarante ans de répression.

La jeunesse iranienne est le moteur de ce mouvement : une génération née pour la plupart après la révolution de 1979, qui, malgré des décennies de propagande et d'endoctrinement culturel du régime, n'a aucun lien affectif ou idéologique avec ce pouvoir et voit son propre avenir dans un changement fondamental.

Ces dernières années, les mouvements sociaux axés sur les revendications économiques ont prospéré. Durant l'année iranienne 1403 (Du 21 mars 2024 au 21 mars 2025), au moins 3 092 manifestations de protestation ont été recensées, menées par au moins 17 groupes professionnels – enseignants, étudiants, agriculteurs, chauffeurs routiers, boulangers, retraités, infirmières, marchands de bazar et autres.

La large participation des femmes et des jeunes en première ligne des manifestations, comme on l'a constaté en 2022, témoigne une fois de plus de la volonté de la société de réaliser un changement total voir une révolution. D'un côté, le régime a épuisé toutes ses réserves stratégiques et ne peut résoudre aucun des problèmes de la société ; de l'autre, la population a atteint un point de rupture et ne veut plus tolérer le statu quo. Cependant, ces conditions explosives ne garantissent pas à elles seules un changement de régime : seule la présence d'une force organisée sur le terrain, déterminée et dévouée, peut transformer ce potentiel en véritable révolution.

D. La force organisée sur le terrain

Cette force est incarné par la composition de l'OMPI, du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et des unités de résistance dans l'ensemble du pays.

Contrairement aux autres pays invoqués comme exemples d'impasse, l'Iran se singularise par l'existence d'un mouvement de résistance ancien, structuré et solidement implanté..Les atouts sont que l'organisation de résistance, OMPI, est forte de sa vaste réseau en Iran, du crédit de six décennies de lutte et de lourds sacrifices contre deux dictatures. Par ailleurs la coalition politique du CNRI, est la plus durable (44 ans)de l'histoire iranienne. Ces formations de la Résistance jouent un rôle central et irremplaçable dans toute perspective de changement.

Ces capacités sont souvent ignorées du grand public, occultées ou sous-estimées par des commentateurs mal informés. Pourtant la Résistance iranienne dispose des atouts considérables lui conférant à la fois la capacité de renverser le régime et d'établir une alternative démocratique. Voici quelques-unes de ces éléments :

1. L'empreinte et l'influence intellectuelle, politique et culturelle: Antithèse du fondamentalisme, l'OMPI promeut un islam tolérant et démocratique pronant la séparation de la religion et de l'Etat et confiant à des femmes les postes de direction. Par ailleurs, la présence emblématique d'une femme musulmane à la tête de la Résistance incarne un levier social puissant, en apportant une réponse inédite au dilemme culturel d'une société majoritairement musulmane, mais soumise à un régime intégriste. Depuis 46 ans, le peuple iranien subit la manipulation de ses croyances religieuses par un pouvoir qu'il rejette. Il aspire à préserver son identité spirituelle tout en se libérant de l'emprise d'un régime théocratique qui confisque sa liberté.

2. Richesse d'un vaste réseau de militants et cadres résolus :

Une génération de militants et de dirigeants chevronnés font avancer ce mouvement avec une cohésion remarquable, faisant de la Résistance iranienne la seule force à mener simultanément l'initiative tant à l'intérieur du pays qu'à l'international. Les cadres et les sympathisants de ce mouvement incarnent une force morale et un engagement indéfectible face à l'adversité, prêts à payer n'importe quel prix, pour la liberté de l'Iran.

3. Capacité politique : Le CNRI se distingue par sa vision politique transparente, et réaliste et moerne d'un avenir démocratique. Les grandes lignes de son programme se tracées dans le Plan en dix points de Maryam Radjavi, qui propose un modèle concret pour une république laïque et pluraliste fondée sur le suffrage universel, l'égalité des sexes, la liberté d'expression et de réunion, et la séparation de la religion et de l'État. La feuille de route du CNRI garantit en outre les droits de toutes les minorités ethniques et religieuses, l'abolition de la peine de mort, un pouvoir judiciaire indépendant et une politique étrangère fondée sur la coexistence pacifique. Ancré dans des décennies de lutte et d'expérience organisationnelle, ce cadre global répond non seulement aux exigences immédiates de la société iranienne diversifiée, mais constitue également une base solide pour la stabilité, la justice et la gouvernance démocratique dans l'ère post-théocratique.

4. Achraf-3 : L'un des atouts majeurs de l'OMPIest la cité Achraf-3, situé en Albanie, où vivent près de 3 000 de ses membres ; un noyau structuré, dense et expérimenté dans tous les aspects de la lutte contre le régime. Au fil des ans, ce groupe de résistants a surmonté de nombreux obstacles et accumulé une expertise inestimable. Achraf-3, avec son millier d'anciens prisonniers politiques et son millier de femmes pionnières, constitue aujourd'hui une puissante source d'inspiration pour la jeunesse et les femmes iraniennes et se pose en garant d'un transfert pacifique du pouvoir au peuple iranien pour l'avenir du pays.

5. Les Unités de résistance et structures de l'OMPI en Iran

En 2024, les unités de résistance, bras combattante de l'OMPI en Iran, ont mené 3 077 opérations ciblant des bases du CGRI, de la milice Bassidjet d'autres centres répressifs du régime. Par ailleurs, plus de 39 000 actes de défiance courageuse et symbolique ont été commis à travers l'Iran : brûlage d'emblèmes du régime, affichage et projection d'images de leaders de la résistance sur des passerelles et des immeubles de grande hauteur, et inscription de slogans et de graffitis dans l'espace public. Ces actions témoignent non seulement de l'audace et de l'influence croissantes de la résistance, mais ont également laissé le régime psychologiquement affaibli et épuisé sur le plan sécuritaire.

Profondément ancrées dans la société iranienne, les unités de résistance, s'appuyant sur leurs renseignements et réseaux, et sur leurs prouesses organisationnelles, sont bien placées pour déclencher, organiser et mener des soulèvements au moment décisif. Elles jouent également un rôle essentiel dans la protection des manifestations et leur conduite intelligente.

Malgré les arrestations, la répression sévère et les condamnations à mort prononcées contre leurs membres, les Unités de Résistance ont réussi à préserver l'intégrité de leur structure et même à élargir leurs rangs. Non seulement elles ont connu une croissance horizontale continue, se propageant à travers le pays, mais elles ont également connu une croissance verticale, renforçant leur organisation et, grâce à une coordination étroite, permettant des actions toujours plus vastes et plus percutantes.

Si les Unités de Résistance sont à l'avant-garde du mouvement à l'intérieur du pays, le réseau social plus large de l'OMPI, comprenant des familles des résistants tombés en martyrs, des prisonniers et des personnes de tous horizons, joue un rôle majeur dans les manifestations sociales.

Un autre atout essentiel est le réseau de renseignement de l'OMPI, qui a permis d'accéder aux secrets les mieux gardés du régime. La découverte d'informations nucléaires, terroristes et autres informations sensibles au cours des deux dernières décennies est le résultat direct de ce réseau sophistiqué.

E. La stature internationale de la Résistance

Sur la scène internationale, la Résistance iranienne – et le Plan en dix points de Maryam Radjavi – a bénéficié d'un soutien sans précédent. Plus de 4 000 législateurs en Europe et sur le continent américain, dont des majorités à la Chambre des représentants des États-Unis et dans 34 parlements du monde entier, 137 anciens dirigeants mondiaux et 80 lauréats du prix Nobel ont officiellement approuvé le Plan en dix points et la Troisième voie, appelant à la reconnaissance du droit des unités de résistance à affronter le CGRI et les organes répressifs du régime. Le Plan en dix points, axé sur la séparation de la religion et de l'État, la liberté d'expression, l'égalité des sexes, des élections libres, l'abolition de la peine de mort, les droits des minorités et un Iran non nucléaire, est devenu le fondement de la solidarité internationale.

F. La récente guerre et la viabilité de la Troisième voie

La récente guerre entre Israël et le régime iranien a démontré une fois de plus que, malgré les graves revers subis par le régime, les bombardements ne peuvent le renverser. La seule véritable solution demeure la Troisième voie : le changement par le peuple et la résistance organisée. La réalité irréfutable, confirmée par 46 ans d'expérience, est que le peuple iranien exige le changement, et que la paix, la stabilité et la tranquillité dans la région exigent un changement en Iran. Ni la complaisance, ni la guerre ne se sont révélés capables de réformer ou de remplacer le régime. Seule la résistance organisée, s'appuyant sur le peuple, offre une voie crédible, concrète et légitime vers le changement. Cette voie ne nécessite ni intervention militaire, ni financement ni armements extérieurs ; elle repose uniquement sur le peuple iranien et une résistance dont l'authenticité, la capacité et la légitimité ont été prouvées au cours des 46 dernières années.

Ce récent conflit n'a fait que révéler davantage la faillite totale du fils du Shah et des monarchistes, qui fondaient naïvement leurs espoirs de changement de régime sur une intervention étrangère, fantasmant que l'intervention étrangère précipiteraient la chute du régime et ouvriraient la voie à leur retour triomphal en Iran. Aujourd'hui, profondément désillusionnés, ils trouvent leurs revendications creuses et leurs « alternatives » fabriquées de toutes pièces totalement inopérantes face aux réalités qui se dessinent. Ils ne disposent ni d'assise sociale, ni de programme crédible, ni de structure organisationnelle ni de véritable leadership. En réalité, l'opinion publique et la société dans son ensemble se tournent vers la résistance organisée et ses dirigeants, les considérant comme la seule voie viable.

Ce n'est pas un hasard si tous les hauts responsables du régime, y compris Khamenei lui-même, s'expriment désormais avec une crainte palpable et une inquiétude croissante face à l'influence croissante de l'OMPI, au rôle déterminent d'Achraf et aux actions des unités de résistance. Ils soulignent à maintes reprises que ces forces constituent une menace existentielle pour la survie même du régime. C'est pourquoi le théocratie a concentré toute la puissance de son appareil de renseignement, de surveillance et de répression sur son territoire – et ses complots et attentats terroristes à l'étranger – contre le Conseil national de la Résistance iranienne, l'OMPI et les unités de résistance.

Conclusion

Contrairement à la propagande du régime et aux discours fabriqués par ses lobbies, la troisième voie – le changement de régime par le peuple et sa résistance organisée – est non seulement pratique, mais aussi nécessaire et légitime. C'est la seule voie vers l'intégrité nationale, la liberté, la démocratie et le rétablissement de la paix et de la sécurité en Iran et dans la région. La vague croissante de protestations, la capacité démontrée des unités de Résistance, le soutien international exceptionnel et l'unité de la direction et du programme de la Résistance constituent les plus grands atouts nationaux du peuple iranien et son espoir pour l'avenir.