
“Toutes les dictatures sont mortelles “
Alejo Vidal Quadras et Jean-François Legaret
Une rencontre exceptionnelle avec Alejo Vidal Quadras
C'est par ces mots que Jean-François Legaret, président de la FEMO, a clos une rencontre exceptionnelle avec des journalistes basés à Paris, le mardi 27 mai 2025, à proximité de l'Assemblée Nationale, à l'occasion de la venue du professeur Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président espagnol du Parti populaire européen (PPE), et cible politique, victime d'une tentative d'assassinat orchestrée par le régime iranien le 9 novembre 2023.
Cette rencontre sous haute sécurité, réunissant presse nationale et internationale, a mis en lumière les menaces réelles qui pèsent sur les soutiens du peuple iranien, même en dehors des frontières de la République islamique.
Miraculeusement rescapé d'un tir en plein visage à la sortie de son domicile madrilène, le professeur Alejo Vidal-Quadras a livré un témoignage bouleversant sur le terrorisme d'État pratiqué par le régime théocratique iranien, lançant également un vibrant appel en faveur d'un Iran libre, démocratique et laïc.
Premier homme politique européen à avoir été la cible d'une attaque commanditée par Téhéran sur le sol européen, l'ancien eurodéputé a décrit cette tentative de meurtre par commando, comme la partie visible d'un vaste système de répression transnationale, incluant l'utilisation de réseaux criminels européens, y compris des mafias à l'instar de la "Mocro Mafia" pour mener des opérations terroristes sur le sol européen dans le but d'assassiner les opposants au régime iranien.
Cette stratégie révélée par les services de renseignements, notamment néerlandais, viserait à éliminer opposants politiques, et dissidents en Europe, tout en minimisant l'implication directe de l'État iranien, offrant ainsi une forme de déni plausible.
Le témoignage de l'ancien vice-président du PPE, met en lumière une évolution inquiétante des méthodes utilisées par le régime iranien pour éliminer ses opposants à l'étranger, et soulève des questions sur la sécurité des dissidents en Europe, mais aussi sur la nécessité d'une réponse plus coordonnée et déterminée de la part des autorités européennes.
Le professeur Alejo Vidal-Quadras a notamment rappelé la tentative d'attentat à la bombe contre le rassemblement annuel du CNRI à Villepinte en 2018, où plus de 80 000 personnes, parmi lesquelles de nombreux parlementaires, élus et dignitaires étrangers, avaient été exposées à une menace directe, dont l'objectif avoué de l'élimination de Maryam Radjavi, au prix de nombreuses victimes collatérales, révélait déjà la main criminelle du pouvoir iranien et de ses méthodes combinant terrorisme, criminalité et diplomatie.
Interrogé sur la diplomatie occidentale face à un tel régime, le professeur Alejo Vidal-Quadras s'est ému de l'approche européenne, qualifiée de "naïve", dénonçant l'illusion d'un dialogue sincère avec un régime qui utilise les négociations, notamment sur le nucléaire, comme un simple moyen de gagner du temps et de réduire la pression internationale, sans jamais respecter ses engagements.
Une mise en exergue de l'inaction de certains gouvernements européens, donnant le sentiment d'une certaine "complaisance" envers le régime iranien et appelant selon lui, à des mesures plus fermes, telles que l'expulsion d'agents diplomatiques iraniens impliqués dans des activités de renseignement et la fermeture d'ambassades utilisées à des fins de répression.
Pendant plus d'une heure, le professeur Vidal-Quadras s'est prêté à un échange sans concession, porté par un homme, qui comme tant d'autres ardents défenseurs des droits humains a payé le prix fort de ses convictions, adressant aux médias internationaux, au peuple iranien, mais aussi au régime dont il est la cible, la preuve d'une volonté intacte pour en finir avec la tyrannie des mollahs.
Pour lui, aucune menace ne saurait faire taire ceux qui luttent pour la liberté, la justice et les droits fondamentaux.
Jean-François Legaret a résumé l'esprit de cette rencontre par une formule sans appel :
"Toutes les dictatures sont mortelles" affirmant ainsi que, tôt ou tard, les
régimes fondés sur la répression et la peur finissent par tomber face à la
volonté inébranlable des peuples.
Lire sur ce sujet :
https://www.thetimes.com/article/d005c61e-c828-4fcc-8536-7424635cc54a